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« Le vaste Brésil aux arbres semés d’or »

J’aime votre patrie au ciel toujours pur,
Paradis qui se berce entre les flots d’azur,
Où le soleil brûlant, comme un phare féerique,
Couvre de ses rayons le sol de l’Amérique.
Vous êtes le printemps et moi, je suis l’hiver;
Je suis le soir tombant, vous le jour frais et clair,
Et j’aime à regarder l’aurore s’épanouir.
Oui! je sens de la force et de la joie me venir
À vous voir. Vous croissez. L’Europe, le vieux monde,
Dans l’histoire a vécu la rapide secondeDe sa vie.
Vous serez l’Europe, après-demain.
Le moment est critique. Eh! bien, prenez la main
De l’Avenir puissant qui vous attend.
Alors, Dans ce vaste Brésil aux arbres semés d’or,
Passeront le Progrès, la Force et la Clarté:
On voit sur votre front une aurore d’été.

 Amo vossa pátria de sempre puro céu
Paraíso azulado por ondas ao léu
Onde ardente como um feérico farol
Cobre o chão da América de raios o sol
Sois a primavera e eu o inverno sou
Sois dia fresco e claro e no poente estou
E gosto de ver a desmanchar-se a aurora Sim!
Sinto força e alegria que em mim aflora
A vos ver. Cresceis. A Europa, o velho mundo
Na história viveu o rápido segundo
De sua vida. Sereis a Europa então.
O momento é crítico. Ah! Tomai a mão
Do grande Futuro que vos aguarda.
E assim sob árvores douradas num Brasil sem fim
Passarão o Progresso, a Força e a Luz:
A aurora de estio em vossa tez reluz.

Poème publié en 1902 dans le Jornal do Brasil, et attribué à Victor Hugo. Cette attribution est sujette à caution.

Pour en savoir plus, consultez le site de la BNF sur Victor Hugo et le Brésil

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